Me voilà de retour en France !
Je n’ai pas encore fini de vous parler de l’Inde! J’alternerai avec des postes de rentrée et des récits de mon voyage.
Même mon retour aura été une aventure…
Je vous raconte :

Concrètement, j’avais trois avions à prendre, un premier Mumbai/Munich à 1h du mat, un deuxième Munich/Paris à 6H30 et un troisième Paris/genève à midi.

Lorsque je suis arrivée à l’aéroport de Mumbai c’était l’orgie. Des files d’attentes de malade, un type de l’immigration qui m’a cassé les boulettes car il voulait l’adresse précise où je séjournais et enfin le passage à la sécurité ou comme d’hab, j’avais oublié d’enlever certaines choses qui ne passent pas comme mes ciseaux de coiffure ( j’ai déjà precedemment donné mes crèmes solaires Avène et tous mes briquets; 5 en tout, merci l’Inde).
Bref, je suis arrivée juste au moment de l’embarquement. Le trajet a duré 8H30. 8h30 a essayé de dormir sur des mini sièges avec un mini oreiller qui te file un torticoli, sans parler de la bouffe, franchement pas bonne que sert la Lufthansa.

Je suis arrivée à moitié endormie à 6H à Munich, j’avais 30 minutes pour chopper ma correspondance. Là encore, j’ai du faire la queue à l’immigration en Allemagne ( non mais…à quoi ça sert d’être Européen si on te fait chier avec ton passeport?), rebelote aussi à la sécurité, redéballer l’ordinateur portable, enlever sa ceinture et etc. ( c’est pas grand chose, mais quand on est pressée par le temps c’est horripilant!).
J’ai couru comme une malade entre les quais/gates avec mon énorme sac à dos de 10 kilos et mon pc portable sur l’épaule avec mes bouquins ( bien 5kilos aussi) et je suis arrivée à 6H28 à l’embarquement et…c’était trop tard, j’avais loupé mon avion. Avec deux autres français on nous a fermé la porte au nez et on nous a dit que c’était trop tard. Super.
On a donc couru à un stand Lufthansa. On nous a mis sur le vol suivant qui était à 8H50, il nous faisait arrivé à 10H25 à Paris.
Et là, la panique, et nos bagages???? On nous a dit qu’ils nous suivraient sur le même vol. Ok j’attendais de voir, peu convaincue.
En panique, me disant que ça me laissait peu de temps ensuite pour prendre mon troisième avion, j’ai fumé clopes sur clopes dans un fumoir sponsorisé par « camel » ( on n’est plus habitué aux publicités pour le tabac en France) et ingurgité 0.5L de coca light, la caféine me tenait debout^^.
Je me pointe à 8H25 à l’embarquement de mon avion et j’attends. Bien entendu, ce coup ci, il avait 30 minutes de retard ( était-ce un complot???).
On a finalement réussi à monter dedans, et nous avons attéri à 11h à Paris.

Nous sortons de l’avion et on file attendre nos bagages. Au bout d’un quart d’heure, le mien apparait. Ouf.
Là, une autre partie de poker s’annonçait. J’étaits au terminal 1 de Roissy, il me fallait aller au terminal 2F prendre mon autre avion, en trainant mes 40kilos de bagages dans le CDGVAL et surtout arriver à temps pour l’enregistrement de mes bagages. Autant dire impossible.

Bref, je cours, imaginez moi, en jean, sandales, débardeur noir, poussant à fond les manettes ma valise et arpentant ainsi l’aéroport ( et poussant et doublant tout le monde ) pour atteindre mon prochain vol.
Je suis arrivée en sueur au comptoir d’Air France, il était 11H30, je n’y croyais plus.
Je leur explique mon cas. Et là je tombe sur des gens ADORABLES.
Il prend son talki-walkie et dit  » on a un last sur le vol de Genève, c’est ok? ». Il raccroche et me dit « Venez avec moi » HOURRRRRRRRRRRRA !
Il me fait passer devant tout le monde, j’enregistre mes bagages, on me jette ma carte d’embarquement, je passe devant tout le monde à la sécurité, je cours jusqu’à mon quai et…je monte dans mon avion.
J’étais une ruine, rouge écrevisse, les passagers de l’avion me regardaient comme un mutan alors que je m’époumonais dans mon téléphone pour raconter ces différents épisodes.

Mais ce n’est pas encore fini.

Le vol se passe, 50 minutes, on passe au dessus du magnifique lac de Genève, j’aperçois le Mont Blanc. Je me dis que je suis vraiment heureuse de venir vivre dans ce coin, c’est tellement joli.
On sort de l’avion, et j’attends mes bagages.
J’attends.
Mais le bagage ne vînt pas.
Je file alors au stand des réclamations.
Comme je m’en doutais, j’ai eu le temps de monter dans l’avion, mais pas ma valise. Elle arrivera donc de Paris mais à 16H30.
A l’heure actuelle, elle m’a été livrée il y a dix minutes, ouf!!

Alors, voilà, je suis en France, ça y est, dans un petit coin paisible. J’ai encore du mal à me remettre de cette journée de malade, j’ai des bleus partout et mal à toutes mes articulations ( faut que je pense à me remettre au sport).
Je n’ai pas encore réalisé que j’étais de retour. L’inde marque, comme une empreinte indélébile. Les gens demandent « c’était comment? », on essaie de trouver les mots mais ils ne viennent pas.
J’ai l’impression d’avoir quitter un autre monde, comme une dimension parallèle. Je pense qu’il faut du temps pour prendre du recul. Pour l’instant, j’aprécie le calme, le vide, les paysages différents. En fait, je crois que j’avais commencé à prendre mes marques là-bas.
Et puis, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Je ne peux rien ajouter de plus…

A travers cette journée, j’ai une pensée pour les gens qui dans le cadre de leur emploi prennent à longueur de temps les avions, subissent les grèves et le climat. Je leur dis « chapeau bas », parceque moi en une journée, j’ai cru péter un cable!

Voici quelques photos prises ce jour. Je porte une robe Matthew Williamson pour H&M, des sandales STRADIVARIUS, un sac acheté en Inde et mon magazine Grazia, qui j’avoue m’a manqué en Inde ;o)