Comme je vous l’ai annoncé il y a quelques semaines sur les réseaux sociaux…
Nous serons bientôt 3 !
Je suis enceinte de 19 semaines avec un bébé prévu pour la fin du mois de novembre.
J’ai mis beaucoup de temps, il a fallu de nombreuses relectures avant que je me décide à écrire et publier cet article très personnel.
Pendant mon 1er trimestre, j’ai beaucoup squatté internet à la recherche de témoignages de filles qui vivaient la même chose, parce que entendre tout le temps « c’est un moment éblouissant et d’épanouissement » n’aidait pas beaucoup mon moral.
Bref, je voulais vous écrire un article sincère et qui servirait à d’autres filles au début de leur grossesse.
Mais avant cela, on va replacer les choses dans leur contexte.
La décision
J’ai 34 ans et pendant longtemps, j’ai affirmé haut et fort que je ne voulais pas d’enfants. Je n’ai jamais été attirée par les bébés (mais j’ai toujours été une excellente baby sitter, et les enfants m’adoraient^^), je n’ai jamais été attirée, non plus, par la maternité, et je n’ai jamais trouvé qu’une femme enceinte était belle. Bref, vous voyez le tableau. La maternité n’était pas une évidence ni une révélation.
Et puis, les années passent et on réfléchit. Mes amies autour de moi ont eu des enfants, et je vois bien que l’amour maternel est quelque chose de très fort. Leurs bouts de choux sont adorables et je les adore (parce que ce sont les enfants de mes ami(e)s^^). J’ai un chéri qui voulait des enfants, depuis longtemps. Bref, à 32 ans j’ai décidé de passer le cap et je me suis posée les bonnes questions. J’avais envie de vivre cette aventure, envie de partager cela avec mon amoureux, peur de regretter si je ne passais pas ce cap. Ce n’était pas à 40 ans qu’il fallait que je me décide. J’avais peur de passer à côté, de regretter et j’avais envie d’un enfant avec mon chéri. Une moitié de lui + une moitié de moi, ça a l’air plutôt sympa quand même.
Le 1er échec
En juin 2018, je décide d’arrêter la pilule, décision éclairée et réfléchie. Je ne me mets aucune pression, et je me dit que si ça doit marcher, ça marchera ! En janvier 2019, je découvre que je suis enceinte. Alors c’est pas la folie, plus l’étonnement, la crainte « wahou où est ce que je mets les pieds » et puis contente. Les semaines passent, j’accepte de plus en plus ma grossesse, je suis contente et épanouie même si je croule sous le boulot au travail. En parallèle, je vis dans l’Ain, j’attends donc de rencontrer ma famille pour leur annoncer la bonne nouvelle, mon chéri est ravi et puis … à 7 semaines d’aménorrhée, des saignements. Le stress, qu’est ce qu’il se passe ? Direction les urgences, et le verdict : fausse couche. Pour moi, qui n’était déjà pas vraiment prête c’est le coup de massue et puis s’en suit des semaines de douleurs… On me laisse évacuer le foetus « naturellement », et j’agonise ainsi sur mon canapé, avec des contractions de règles « puissance 15 » pendant 3 semaines. (je vous passerais les détails de mon passage à l’hôpital, avec un personnel incompétent et sans empathie aucune…). Derrière ça, je me retrouve complètement traumatisée, avec une sorte de deuil à vivre, mais pas vraiment. A me retrouver à annoncer cette mauvaise nouvelle au lieu de la super nouvelle que je pensais annoncer à tous. Pas évident. Derrière, je suis INCAPABLE de réessayer de tomber enceinte, je reprends un moyen de contraception et je décide de digérer tout ça. Le temps fera son boulot.
La deuxième tentative – le changement de vie
Eté 2019, on décide de changer de vie, je trouve du travail à Limoges, on décide de tout quitter pour rentrer dans notre région natale, à proximité de nos familles.
Automne 2019, on débarque en Limousin, et je décide à nouveau d’arrêter ma contraception et de laisser faire la nature. Tranquille, je ne suis pas pressée.
15 mars 2020, alors que le Covid sévit et que l’on vient de nous annoncer que nous allions tous être confinés, soit le 1er weekend du confinement, je découvre après un test de grossesse positif que je suis enceinte. Quel timing ! « mdr » : impossibilité d’aller dans un laboratoire car j’ai peur d’attraper le covid, enfermement à domicile, bref une découverte de grossesse un peu particulière et mitigée ! Très rapidement, j’ai de nombreux symptômes peu sympathiques, je prend au moins 2 tailles de soutien-gorges, j’ai la poitrine très douloureuse et j’ai des nausées. Au bout de 6 semaines, je commence à vomir tous les matins puis … toute la journée. Tout ça en étant seule chez moi (mon chéri est au travail) et surtout en étant pas vraiment chez moi étant donné que je passe le confinement dans la maison de famille de mon chéri, perdue à la campagne, loin de tout. Gloups.
J’étais sensée bosser une semaine sur deux mais je me retrouve incapable de rien. Je dors en moyenne 11h par nuit, fatigue extrême et nausées constantes qui font que toutes les odeurs me dégoutent et que je n’ai envie de rien manger. N’en pouvant plus, je finis par aller chez mon médecin qui me sauve LA VIE (pas moins) en me prescrivant du Primpéran. Ce n’est pas miraculeux mais au moins je ne vomis plus la journée, uniquement le matin, c’est déjà ça. Ajoutez à tout ça des montées d’hormones qui font que certaines journées ont ressemblé à l’exorcisme entre vomissements et pleurs. C’était pas la joie.
Depuis la 14e semaine, je ne vomis plus du tout sauf accidents (odeurs, fatigues …). On peut donc officiellement dire que ça va mieux !
Mais je ne peux pas dire que cette grossesse soit une source d’épanouissement, ce serait vous mentir. J’ai juste hâte d’être en novembre et que bébé soit là pour passer à autre chose et en profiter pleinement. Je n’aime pas voir mon corps changer, je le vis même assez mal. Je ne me sens pas en forme et même diminuée, ce qui m’agace au plus au point. Et puis … histoire de peaufiner l’affaire, j’ai le dos bloqué depuis de nombreuses semaines, j’ai enchainé ostéopathe (à cause des vomissements, mon diaphragme a tout décalé dans mon dos et mon bassin… sympathique), j’ai actuellement acupuncteur toutes les 3 semaines et enfin j’ai commencé le kiné … Il faudrait que je me détende paraît-il. J’ai l’impression d’être une mamie avec tout ces rendez-vous médicaux !
J’espère ne pas vous avoir trop dégoûtée de la maternité haha. Et nul besoin de me faire la morale, j’ai conscience que tous ces désagréments sont normaux et sont un apprentissage. J’aurai tout oublié d’ici quelques mois. (Je l’espère tout du moins).
Bon, voilà, vous savez tout ! Je ne peux pas vous édulcorer ma réalité ou vous faire rêver, ce n’est pas mon genre. J’espère juste que tout va bien se passer jusqu’en novembre. On est très heureux car on connaît le sexe du baby depuis plusieurs semaines mais on préfère le garder secret.
Je vais essayer de me motiver pour vous faire des look de femmes enceinte mais pour l’instant c’est pas gagné. Je suis plus concentrée sur la recherche d’un toit pour notre petite famille dès la rentrée. (vous pouvez quand même retrouver une partie de mon quotidien sur Instagram)
N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire sous cet article pour me partager vos expériences autour de ce fameux 1er trimestre et votre approche de la maternité !
5 Commentaires
Coucou ma belle. Moi aussi j’ai détester être enceinte. J’ai trouvé le temps très long et chaque grossesses des soucis entre diabète gestationnel et hypertension c’était pas la joie mais tout cela à vite été oublié quand j’ai tenue mes petites bouilles dans mes bras et cela ne m’a pas empêché de recommencer . Bisous et bon courage pour la fin de ta grossesse .
1 juillet 2020 at 16 h 24 minHello,
2 juillet 2020 at 7 h 51 minsympa ton article
idem je n’ai pas aimé être enceinte
le sujet est tellement taboo…
Merci pour ta sincérité
On vit toutes des grossesses différentes et on a bien le droit d’en parler! J’ai adoré la 1ere et détesté la 2de. Et pour l’accouchement c’est pareil d’ailleurs! Bonne fin de grossesse.
2 juillet 2020 at 21 h 40 minOn dirait mes grossesses ! Mais ce qu’il y a au bout vaut tellement me coup…. Bon courage. Charlotte
3 juillet 2020 at 20 h 41 minCoucou
30 juillet 2020 at 8 h 03 minFélicitation !!
Le temps de grossesse est heureux et longue